Jusqu’à présent, je faisais partie des anti Harry Potter. Il faut dire que la vague médiatique autour du petit sorcier a de quoi énerver. L’effervescence autour de la sortie d’un tome à peine retombée, on repart de plus belle avec la sortie cinéma du mois. Le film et les interviews ) peine terminées : on enchaîne directement sur la sortie DVD tant attendue. Il faut battre le fer quand il est chaud. Certes. Mais Harry Potter à toutes les sauces, dix mois par an… Vous avouerez qu’il y a matière à déclencher une allergie aux sorciers boutonneux et binoclars, non ?
J’ai quand même fait une exception, pendant ma brève expérience de prof Acadomia. Il faut dire que Harry Potter en anglais pour les collégiens, ça rend la langue de Shakespeare drôlement plus attrayante. Et quand le cours d’anglais passe sans s’en apercevoir, on dit « merci Harry ! ». Mais comme je n’ai fait que deux trimestres, impossible definir le premier tome. Je n’ai jamais passé la première semaine de Harry à Hogwarts (alias Poudlard). Et puis, on m’a offert le coffret des cinq premiers volumes il y a quelques Noëls et on m’a demandé des nouvelles de ma lecture régulièrement depuis. Après deux ou trois excuses bidons, puis l’aveu honteux ne jamais avoir pris le temps de m’y mettre, j’ai fini par me lancer.
Alors voilà un bref résumé (je vous épargne les détails) : Harry Potter c’est un peu Cendrillon au masculin. Jeune orphelin élevé par la famille de sa tante, il vit avec la marâtre, le bourreau et le tortionnaire qui le détestent tous cordialement. Le jour de ses onze ans, il découvre qu’il est sorcier et par la même occasion apprend la vérité sur la mort de ses parents. Il part alors étudier à l’école de sorciers, le château merveilleux où (presque) tout le monde est gentil et serviable.
Sans être péjoratif, il s’agit bien sûr de fantasy pour adolescents. Le cœur de cible est clairement dans la tranche 7-16 ans, de manière à pouvoir s’identifier aux élèves de cette école de sorcellerie. Pourtant, l’auteur ne prend pas ses lecteurs pour des idiots. L’intrigue est sympathique, les personnages attachants et une fois lancé, on a clairement envie de connaître la suite.
Maintenant, je dois dire que ce qui me gène beaucoup dans ce roman, c’est le texte ; le style. Ormis les coquilles qu’on relève ça et là dans le texte en français (je ne félicite pas Gallimard, ça ne fait pas très sérieux dans une édition brochée), le texte manque parfois de subtilité, le language est limite, même pour des adolescents. C’est un curieux mélange de formulation de D’jeun’s (« c’est eux qui… ») et de registre plus soutenu. N’ayant lu que la version française, je n’arrive pas à déterminer, si c’est voulu ainsi par JK Rowling ou si c’est le traduction qui pèche un peu. Toujours est-il que pour moi, ça coince.
Bref, c’est un bouquin sympa, à ne pas arracher des mains d’un enfant, ça ne lui polluera pas le cerveau. Bien au contraire, si ça peut le faire le lire, voir, lui rendre l’anglais moins barbare : banco ! Mais pour moi qui ai du mal à comprendre l’engouement des jeunes adultes pour ce sorcier, finalement assez gamin et ordinaire, je préfère quand même un bon George Martin.
Joanne Kathleen Rowling
Harry Potter à l’école des sorciers, (1997) ISBN 2070541274
Harry Potter and the Philosopher’s Stone (UK)
Harry Potter and the Sorcerer’s Stone (US)
Un commentaire pour “Harry Potter à l’école des sorciers”
Un trackback pour “Harry Potter à l’école des sorciers”
ALaure.net » Harry Potter et la Chambre des Secrets
[…] et assez inattendue. Cela donne une histoire prenante sans être extra-ordinaire. Je l’ai déjà dit, c’est de la fantasy pour adolescent(e)s avec tout de même une intrigue et des sujets […]
Quelque chose à dire ?
…18ans ça marche comme « jeunes adultes » ou c’est que pour ton frangin??? parce que moi j’attend vraiment le septième et ultime tome (en français!!!) avec impatience ! Même si ça fait trop bizarre qu’après ce soit fini…(ça me fait toujours ça quand un livre en plusieurs tomes se termine 🙁 )
bisous
ta petite cousine
Écrit par Elsa, le dimanche 21 octobre 2007