Azwaw Aït Yafelman est vieux, très vieux, il parcourt l’Europe et le Moyen Orient, d’un bout à l’autre de l’islam, à la recherche de sa fille Yerma/Kwakeb. Mais tout le ramène vers l’Oum-er-Bia, La Mère du Printemps, ce fleuve majestueux à l’embouchure duquel il est né et qui a vu s’écouler les grandes étapes de sa vie.
Ce deuxième tome de la saga de Driss Chraïbi sur l’islam, de ses débuts à nos jours est dans la lignée du premier, La Mère du Printemps. Il y a toujours cette réfléxion à la fois philosophique et ésotérique sur les croyances, les religions : commence naissent-elles, ce qui les fait vivre, les détruits ?
Autant j’avais été frappée dans le premier tome par le rapport au sexe omniprésent dans le livre pour sous-tendre l’histoire et l’Histoire. Autant le deuxième roman est tourné sur la gastronomie. Le choix des mets, des ingrédients et des convives pour arriver à ses fins, fêter un événement, heureux ou malheureux.
C’est une bonne lecture, qui peut faire réfléchir, avec un style propre à l’auteur que je ne connaissais pas ailleurs. Encore une fois, on comprend bien que le temps de coule pas à la même vitesse dans le sang des orientaux.
Driss Chraïbi
Naissance à l’aube | J’ai lu | ISBN 9782020090775
Quelque chose à dire ?