Concert d’Emilie Simon
Ecrit par ALaure / samedi 8 avril 2006Samedi soir, nous étions à un concert d’Emilie Simon, au Plan à Ris Orangis. Une salle que nous aimons beaucoup. Si vous ne connaissez pas Emilie Simon, vous avez sans doute entendu parler de La marche de l’empereur. Elle est l’auteur de la bande originale du film. nous l’avons donc vue sur scène samedi et pour résumer le concert en un mot, je dirais sophistication.
En effet, de son chignon à sa musique, tout était visiblement très travaillé. Pour la tenue, j’ai lu une interview où elle explique qu’un concert, c’est du son et de la lumière. Donc la vue que le public a d’elle est aussi importante que ce qu’il entend. Cela colle bien au personnage. Elle était vêtue d’une jolie robe noire, sobre mais élégante. Courte, mais sans être vulgaire. Son chignon était savamment mis en place sur la nuque et le maquillage mettait en valeur ses yeux sans être trop présent. A ses côtés sur scène, son copain Cyrille Brissot aux claviers (d’iBook et Powerbook, entre autres) avait, lui, adopté le chapeau haut-de-forme. Il m’a évoqué un mix entre The White Stripes et Johnny Depp. Plutôt sympa 🙂
Question musique, j’aime beaucoup, et nous avons les trois albums. Mais je ne me serais jamais attendue à voir autant d’instruments « bizarres » mis en jeu. Ca allait d’un bac transparent mis en valeur sur scène par un éclairage, empli d’eau afin de produire de petits clapotis. Il y avait un jouet mécanique que l’on remonte et qui fait un bruit métalique en s’actionnant. Pour les sonorités boisées, un tablier de lattes disjointes pour reproduire une crécelle en se grattant le ventre. Vous voulez des bruits cristallins ? Quoi de plus simple que le jeu de clés de votre voiture dans un verre Perrier ! Finalement, le plus intéressant était de voir comment des objets anodins étaient réutilisés à contre-emploi. D’après ce que j’ai pu constater, un caisson de basse avait été obtenu en adjoignant deux tam-tams, ces sièges de campings en plastique ! Un coup de chapeau s’impose pour le percussionniste et son attirail hétéroclite, même si le gérant de la salle a un peu trouvé bizarre de retrouver des boulons dans son piano à queue !
Le technologie était elle aussi bien mise à contribution — j’ai parlé d’ibook un peu plus haut — puisque Cyrille s’occupait du morphing vocal. Emilie Simon, de son côté portait un instrument sur le bras qui lui permettait de tenir son micro d’une main et de régler les effets sonores temps réels sur sa voix d’une autre.
Quelques points négatifs tout de même. Pour un concert qui devait commencer à 20h, nous avons attendu près d’une heure dehors pour que les portes s’ouvrent finalement vers 20h30. Le concert a commencé vers 21h, sans première partie. Après les dernières notes du rappel, nous avons à nouveau attendu une grosse demi-heure avec les musiciens qui démontaient leur matériel pour la voir revenir signer des autographes. J’étais tout contente d’obtenir le mien. Mon voisin, la quarantaine bien tassée, croyant lui dire un mot gentil lui a glissé qu’elle avait du Bjork en elle. Visiblement, ça ne lui a pas du tout plus 😉 Le fait de voir la chanteuse, une fois le spectacle terminé permet de se rappeler qu’après tout,
c’est une personne comme une autre. Emilie Simon est quant à elle d’une timidité assez surprenante pour une artiste.