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A song of Ice and Fire, book 1: A Game of Thrones

Ecrit par ALaure / vendredi 30 septembre 2005

A Game of ThronesA Game of Thrones (Le trône de fer) est le premier tome d’une longue série : A Song of Ice and Fire. George R.R. Martin nous transporte dans un nouveau monde de fantasy : Westeros, fait de chevaliers, de princesses, d’hommes d’honneur, de traîtres et de dragons disparus. Le royaume que dirige l’épicurien Robert Barathéon depuis vingt ans semble au bord de la crise. Non seulement les intrigues politiques ne font qu’affaiblir le gouvernement mais l’hiver vient.

Après 10 ans d’été, l’hiver arrive et la nuit va s’abattre sur le royaume. Une période de trouble va inévitablement s’en suivre. Les ennuis ont déjà commencé : Jon Arrys, la Main du Roi, est mort. A Winterfell, Ned a trouvé une louve tuée par un andouiller de cerf dans la gorge. Le présage est des plus néfaste. Ses enfants adoptent pourtant tous l’un des louveteaux orphelins. Cela cèlera leurs destinées.

Les grandes Familles du royaume vont alors s’impliquer de leur plein gré ou à leur insu dans ce jeu de pouvoir pour atteindre le Trône de Fer :

Lannister Les Lannisters (les Lions) dont Cersei (la femme de Robert et mère de ses trois enfants), son jumeau et amant Jaime et Tyrion, leur frère, un nain difforme dont la langue acérée n’a d’égale que son appétit de la vie.
stark Les Stark (les Loups) emmenés par Ned, le fidèle ami d’enfance de Robert nommé Main du Roi, et Catelyn, sa femme vont devoir sacrifier leur famille pour le royaume. Robb, Sansa, Arya, Bran et Rickon leur enfants et Jon, le fils bâtard de Ned jouent aussi un rôle plus ou moins important dans ce premier tome.
A Baratheon Les Barathéon (les Cerfs), suivent Robert le roi trop occupé par les tournois, l’ivrognerie et les femmes pour voir ce qui se trame dans son dos.
Targaryen Quand aux Targaryens (les Dragons), famille royale déchue par Robert, ils n’en reste que Viserys et Daenerys, héritiers du tyran fou Aerys qui tentent de forger des alliances outremer pour reconquérir leur pays perdu à l’Usurpateur Robert.
Greyjoy Reste les Greyjoy (les Pieuvres), famille de marins qui cherche l’indépendance. Matés un temps par les Stark, le fils héritier, Théon est élévé à Winterfell

L’originalité du roman réside en partie dans son découpage. Chaque chapitre est vu par l’un des personnages principaux, avec ce que cela implique de partialité. Les événements majeurs ou mineurs sont donc tour à tour décrits par Ned, seigneur de Winterfell, un homme d’honneur, loyal et juste, aussi froid que son pays du Nord qui refuse de plonger aux énigmes politiciennes de la cour. Catelyn, la mère et l’épouse fidèle. Sansa, la jeune adolescente de 12 ans qui rêve de princes charmants, de jolies princesses et de la vie à la cour. Arya est la jeune Louve de huit ans qui passe plus de temps avec son épée qu’avec ses travaux d’aiguille. Jon est le bâtard, qui ne peut être traités comme ses frères et soeurs de part sa basse naissance.

Nous suivons ainsi la vie de chacun des membres de la famille Stark. Et le roman apporte une multitude de détails sur la vie, les coutumes, les religions, les légendes qui tissent ce pays. La psychologie des personnages est très fouillée. Tout n’est pas blanc ou noir et les alliances se forgent et se défont à un rythme effréné, dans un suspens conservé, page après page. Et si passer d’un personnage à un autre peut paraître désarmant au premier abord, voir frustrant quand on suit son personnage préféré et que le récit s’arrête brutalement pour se focaliser plus loin et suivre un autre événement, le lecteur ne reste jamais sur sa faim, tant la densité de détails, la clarté des descriptions et la qualité du texte sont prenants.

Pour ma part je trouve que c’est l’un des meilleurs romans de fantasy que j’ai lu. L’écriture de George R.R. Martin est un régal. L’histoire est fournie, originale et prenante à ne plus vouloir poser le livre. L’auteur ne sombre jamais dans les gros clichés et nous épargne bien des écueils. Le récit est haut en couleurs : les bannières, les combats, les joutes, les dialogues, tout contribue à la crédibilité des scènes, comme si on y était. On sent véritablement le travail de recherche de l’auteur qui sous-tend le moindre détail. Un régal !