Horaire garanti
Ecrit par ALaure / samedi 23 avril 2005Hier soir, j’ai encore trouvé le moyen de rater mon train. Cette fois, pas de session, de rattrapage possible, pour aller au bout du monde (en Lorraine, quoi…) : rien après 19h48. Le week-end commençait mal…
Puis réveil à 6h un samedi matin (vraiment, un week-end pourri !), poireautage sur un quai de gare lugubre et glacial dans la bruine matinale, les yeux à peine ouverts et mon iPod qui me lache quand le transilien arrive. Gare de l’est, je me pose enfin dans le train pour Luxembourg et je commençais à me rendormir, la nuque cassée, quand le contrôleur annonce :
Accident de personne… manière très pudique pour parler de suicide. C’est quoi cette manie de venir se suicider sous un train. D’accord, ça doit être dur de se rater, mais quand même ! Quand on pense au traumatisme du chauffeur de train, complètement impuissant face à cette vie qui se pulvérise sur son pare-brise. Il parait que si certains chauffeurs n’en font jamais les frais, d’autres au contraire ont la guigne et cumulent les suicidés. Il faut dire que vu le nombre de train retardés pour ce motif, le nombre de suicides sur les voies doit être particulièrement conséquent. J’ai du mal à croire que des gens aillent se balader sciemment sur les voies.
Autre gros inconvénient : le retard pour tous les voyageurs empruntant cette ligne, qui ne sont pour rien dans les déboires de ces désespérés, et pourtant, en sont otages… Total pour moi, à l’arrivée 40 minutes de retard… Décidément, ce week-end Saint Christophe avait décidé de me faire ch&6# !