Bonne journée. Tous les copains se mettent à m’écrire le même jour avec des histoires rigolotes en plus (sacré Rémi ;)). Mais surtout mon téléphone à retenti pour la première fois pour me faire part d’une offre de mission. Pas de chance c’est sur Grenoble et juste pour un mois, c’est un peu just. Je boufferais ma paie en déplacements ou logement sur place, pas terrible. Mais c’est encourageant que quelqu’un aie pensé à moi sur ce coup-là 🙂
Action toujours un peu déprimante… J’ai encore une fois rempli ma fiche mensuelle ASSEDIC et signalé que je ne travaille toujours pas, je ne suis toujours pas pensionnée de guerre, pas malade et pas enceinte non plus. Des fois je me dis que je suis une sacrée bonne poire. On passe nos week-ends à faire marcher l’économie en achetant pas mal de choses à coup de 200 euros en moyenne. Un peu comme tous ces jeunes ménages qui s’installent et qui ont un salaire confortable pour vivre. A côté de ça, je n’ai aucune reconnaissance de la société. Je ne demande qu’à travailler, un peu n’importe où, dans un peu n’importe quel domaine.
Je ne coûte plus rien à l’état, j’ai (enfin) fini mes études. Je ne coûte rien à la société, je ne peux pas toucher le RMI. Je ne contribue pas non plus à la société puisque je ne cotise pour rien (hormis les affaires que j’amène régulièrement chez Emmaüs, parce qu’il y a des gens dans une situation bien plus critique que la mienne). Je ne suis rien. Mais par contre, je dépense et je em dépense.
Alors s’il vous plait, Messieurs les économistes, arrêter de dire et d’écrire partout que ça va reprendre en 2004. J’en ai assez de me faire prendre pour une idiote depuis un an et demi avec vos satanées statistiques. Ce n’est pas vrai ! Les carnets de commandes des entreprises sont vides, comment voulez-vous qu’ils embauchent ? Il n’y a plus que les sociétés de services pour faire de vraies fausses offres d’emploi et stocker des CV (sans jamais proposer de missions) en vue d’une hypothétique reprise. Foutaises !!!
Je ne suis pas patiente et j’en ai assez d’être dans une situation précaire. Je veux bien foutre en l’air mon diplôme d’ingénieur pour devenir maçon, carreleur ou peintre, je m’en fiche. Je veux juste un job ! Je veux pouvoir faire des projets, fonder une famille et faire quelque chose d’utile ! Mais pour acheter des couches pour bébé, passer des vacances à Trifouilli-les-oies, acheter un lave-vaisselle et changer de voiture avec un siège auto, il me faudrait un salaire…
Je ne suis pas un parasite, je n’ai pas de maladie honteuse et je suis bourrée de bonne volonté à défaut d’expérience ! Embauchez moi, merde ! Sinon le dernier achat de bonne consommatrice que je suis ça va être une corde pour me pendre…
Je ne supporte plus ma voisine après ses enfants. Toute la journée ce sont les cris des enfants en pleurs (ils ne devraient pas être à l’école d’ailleurs ?) suivis des aboiements de la mère et des phrases assassines genre « Maelis, tais-toi !!!! Tu veux que je te casse la gueule ? » Et les cris cessent comme par miracle quand le père rentre à la maison. Les enfants le craignent-il ? Est-il plus capable de faire régner l’ordre que son épouse visiblement dépassée ?
Les mots inconcevables dans la bouche d’une mère sont de plus en violent et de plus en plus fréquent. A tel point que j’en viens à me demander si ces 3 enfants ne sont pas maltraités, ou au moins si la mère est réellement capable d’assumer ses responsabilités.
Je fais quoi moi ? Pour le moment j’ai juste fait un tour sur un site de l’enfance maltraitée pour savoir comment reconnaître une simple colère passagère d’un réel risque pour les enfants. Et je ne suis pas vraiment mieux renseignée. Mais le « Tu veux que je te casse la gueule ???? » m’est un peu resté en travers de la gorge… Pauvres gosses.
Chez nous, on aime les plantes. Par exemple, Alex a déjà tué quelques bonsaïs et on a chacun un ficus en compétition permanente l’un avec l’autre. Depuis quelques temps, on a un magnifique saint-paulia qui a fini une floraison et en entame une autre, un lierre grimpant qui prend tous les jours un peu plus de hauteur, une jardinière de rosiers superbe sur le balcon et on a eu une jacinthe que j’ai réussi à faire fleurir de superbe manière cette année.
Alors comme cette année, on a plutôt la main verte, on s’est lancés dans plus périlleux : la culture de petits cactus.
On a utilisé un vieil aquarium cassé pour faire un petit terrarium. On a bien veillé à suivre les conseils en enlevant la veille terre autour des racines, les faire sécher et replanter un peu plus tard sans trop arroser pour laisser cicatriser els racines. Hé bien dans le genre vérité vraie, un cactus ça pique… Après cette séance de rempotage, Mickey, le traître qui doit son nom à sa forme, m’avait gentiment légué une bonne trentaine d’épines minuscules dans les doigts. J’ai mis une demi-heure à m’en débarrasser, et j’en sens encore une ou deux. Je l’appelle traître, parce que justement, ce sont de toute petites aiguilles qui lui donne un aspect duveteux au toucher, plutôt doux. Mais quand on plis les doigts ensuite, c’est de l’acuponcture garantie !