Vive l’ANPE
Ecrit par ALaure / mardi 18 novembre 2003Ce qui est bien avec l’ANPE, c’est que c’est plus facile de se souvenir des moments où c’est fermé (presque tout le temps) que des moments ouverts (par différence : presque jamais !). C’est la troisième fois que je fais plus de 30 km pour m’inscrire. Un coup, c’était le 10 novembre donc bien sûr on fermait plus tôt (d’habitude c’est 16h15, c’est déjà pas tard…). La deuxième, c’était carrément fermé, ben oui, le vendredi on n’ouvre pas l’après midi, enfin Mademoiselle ! Et aujourd’hui, c’était ouvert. Si, si je vous assure ! Une employée modèle aux 35h — mensuel ! je ne vois pas comment ils peuvent faire 35h par semaine, ces gens là…— m’a gentillement sourit en me donnant le numéro des ASSEDIC. Ben oui, enfin ! Les chômeurs ne s’inscrivent pas à l’ANPE mais aux ASSEDIC. Ensuite ils vous donnent un RDV à l’ANPE pour valider leur inscription. Entretien de motivation au chômage presque ! Des fois que quelqu’un s’amuse à faire semblant de chômer.
Comme je voyais partout des pancartes « notre service : la gratuité » concernant le téléphone en libre-service pour les recherches d’emplois, j’ai demandé où était le téléphone. Mais là on me dit : « Ah non, c’est limité à 6 minutes, ça m’étonnerais que vous réussisiez en si peu de temps ». Génial : vous êtes au téléphone avec votre futur employeur depuis 5 minutes 45 secondes, ça ne se passe pas trop mal et une gentille voix vous fait « Il vous reste 15 secondes, l’ANPE vous remercie et espère vous revoir prochainement sur son réseau » ??? Ben ça oui, il va en rester des chômeurs comme ça !
Bref, j’étais pas encore énervée. Comment ça vous ne me croyez pas ? Pourquoi m’énervais-je après 100 Km et à la clé juste un numéro de téléphone ? La recherche d’emploi c’est déjà chiant. Mais avoir affaire à l’ANPE, c’est un peu comme utiliser Windows… On sait que c’est très buggé, que ça plante souvent mais on est souvent obligé d’en passer par là. De retour chez moi après avoir déposé une veste au pressing, vérifié le gonflage de mes pneus et acheté une baguette pour me donner l’illusion de ne pas avoir perdu mon temps, je téléphone aux ASSEDIC. Il est 16h30. « Vous êtes sur le répondeur des ASSEDIC Languedoc-Roussillon, nos bureaux sont ouvert le lundi, mardi, jeudi… blabla… 16h15 !!! » !@#$ Résulat des courses : que dalle, nada, woilou, zéro, RIEN !!! Là, oui, je suis énervée. Surtout qu’ils vous filent un autre numéro vert pour mettre à jour votre dossier. C’est gentil, mais comment on crée le dossier ?!?!? En plus, je fais tout ça, jsute pour avoir uen bout de papuier « Félicitations ! Vous êtres desormais inscrit au chômage. Vous n’avez pas travaillé au cours des 6 derniers mois —J’imagine déjà Raffarin : « quels flemmards ces étudiants, ils pourraient bosser un peu… De notre temps le travail était valorisé !! Heureusement qu’ils vont bosser pour ma retraite à moi. De toute façon, ils peuvent se tanner pour avoir une retraite complète, c’est pas l’Etat qui leur filera à ces jeunes cons devenus vieux :-p »—, nous sommes au regret de vous apprendre que vous n’avez droit à rien ».
Là où j’ai de la chance c’est que je vais bientôt dépendre de l’antenne cadre, donc ça sera un peu plus ciblé. Et puis je passe en autres par l’APEC pour les ofres d’emploi, au moins c’est bien fait. Mais quand je pense aux 3 millions de pauvres diables qui doivent faire ça régulièrement… Bon aller, on reste zen, on se motive —après tout, ce serait con de péter un plomb après seulement une semaine en France…— et on retourne sur à l’écriture de CV et de lettres de motivations 🙂 Ya d’la joie… Ta la la la la !!!