Les gorges de Katherine
Ecrit par ALaure / mardi 21 octobre 2003Non, il ne s’agit pas d’érotisme, mais bien de rivière et de canoë. Ce matin, nous avons fait la remontée puis la descente de la première gorge de la rivière Katherine en canoë dans le parc national de Nitmiluk. Encore une fois, j’étais un peu stressée par les avertissements des guides : « n’allez pas sur les berges avec des panneau d’interdiction, il s’agit d’aires de reproduction pour les crocodiles d’eau douce de la rivière, vous pourriez casser les oeufs. » Ces fameux crocodiles qui sont inoffensifs pour l’homme et ne mordent que pour vous mettre en garde…
Je suis un peu déçue, on n’a pas aperçu le nez d’un seul. Il devait faire trop chaud pour eux. Ou alors ils étaient tapis au fond à nous regarder passer comme nous ont dit les guides ensuite. Pour nous, heureusement qu’on était dans l’eau, on pouvait s’asperger d’eau et même se baigner au bout de la première gorge. Il fait toujours une chaleur moite, mais c’est le troisième jour et je commence à m’habituer et à mieux supporter. Hier, à la pause dans Katherine, j’ai acheté trois débardeurs, qui manquaient cruellement à ma garde robe d’exploratrice en herbe. Ca va donc mieux !
L’après-midi, on fait une pause aux chutes d’Edith. Dans le coin, la plupart des noms sont féminin en hommage aux femmes des explorateurs célèbres d’Australie. Alice Springs pour la femme de l’homme qui a posé le télégraphe là-bas. Une source (spring en anglais) jailli près de la station de télégraphe. Katherine pour la femme de celui qui a posé la station là-bas. Au passage Darwin est en l’honneur de Charles Darwin, célèbre explorateur a priori différent du Darwin de la théorie de l’évolution…
La baignade est très synaptique car il doit faire au moins 35, et l’eau doit être à 25. J’ai commencé la traversée du plan d’eau jusqu’aux chutes une première fois avec un danois qui ne se sentait pas à l’aise. J’essayais de le rassurer en disant que ça n’était pas loin et que je suis bonne nageuse donc je peux l’aider. A mi-chemin on a fait demi-tour et je suis repartie seule. J’ai rejoins une partie du groupe au pied des chutes, le temps d’un massage assise sous l’eu courante très sympas. Puis j’ai rejoint l’autre partie du groupe qui faisait un tour du point d’eau à la nage.
C’est là que Tex nous a expliqué qu’une touriste c’était faite attaquée l’année dernière au même endroit. La légende raconte qu’elle avait ses règles et que le sang aurait attiré le crocodile d’eau de mer qui se reposait là. Contrairement aux crocos d’eau douce (de la rigolade, ces petites bêtes), les crocos d’eau de mer sont beaucoup plus puissant et vous arrachent une jambe en une seule bouchée. Il va sans dire que ceux-là sont mortels… Prochaine étape à Adélaïde river, le bar de Crocodile Dundee et Charlie le buffle qui y est empaillé 😉